INTERVIEW DE HERVE CHENAIS ET REMI LANGE DANS TRIBUMOVE

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INTERVIEW DE GUILLAUME ET REMI SUR FLASH-NEWS.OVER-BLOG.COM
Première interview croisée de Flash-News avec Rémi Lange et Guillaume à l’occasion de la sortie de Beurs appart’ 2 et de Devotee. L’un est un film drôle sur les mésaventures d’une bande de jeunes beurs gays, le second sur la différence physique.
Avant de parler de ces deux films, Rémi et Guillaume, pouvez-vous faire une brève présentation pour les internautes de Flash-News qui ne vous connaîtraient pas ?
Rémi
Je suis réalisateur depuis 1992, et éditeur DVD depuis 2004.
Guillaume
Moi, étudiant en histoire, tombé par hasard dans le monde du cinéma gay, et j’y évolue depuis Statross le magnifique en 2006.
Rémi, qu’elle a été ton déclic pour le cinéma, on parle toujours d’Omelette comme étant ta première réalisation, mais avant tu avais déjà réalisé Les anges de nos campagnes et Le super 8 n’est pas mort, il bande encore. Pour ma part quand je vois tes créations, je ne peux m’empêcher de penser à Andy Warhol, avec le côté décalé, parfois trash, est-ce une référence, même indirecte, pour toi ?
A vrai dire, il n’y a pas que les films d’Andy Warhol, il y a tous les films du cinéma underground américain et aussi des auteurs comme Kenneth Anger, Jack Smith et les premiers films de John Waters qui m’ont pas mal influencé dans la manière de filmer, c’est à dire des films tournés à la maison dans un cadre totalement hors professionnel. C’est mon père qui m’a donné envie de faire du cinéma en projetant des films de famille et qui me réveillait vers minuit, pour regarder « le cinéma de minuit » à l’age de six, sept ans, avec des films comme Freaks, Chantons sous la pluie , Le magicien d’Oz... Il n’a réalisé que des films de famille, mais inconsciemment il m’a donné envie de développer mon imaginaire dans le cadre du cinéma.Dans un premier temps j’écrivais des histoires, des scénarios qui n’ont jamais vu le jour, et puis j’ai réalisé Omelette en 1993 suite à la découverte d’autres cinéastes de l’underground new-yorkais comme Jonas Mekas, inventeur du journal filmé en 1969, et aussi des journaux filmés de Joseph Morder, des films de Peter Friedmann, Tom Joslin dont Silverlake life, the view from here a été le plus marquant pour moi. Ce sont des réalisations tournées de façon indépendante, mais c’est l’univers des journaux filmés qui m’a donné l’envie de passer à l’acte dans la branche du cinéma personnel. J’ai essayé de me démarquer de ce qui se faisait et d’inventer un style de journal filmé qui n’avait pas été fait jusque-là qui est le « film-journal-narratif-classique-grand-public », c’est-à-dire tourné comme un film de famille ou en journal intime, mais qui après est monté comme un film narratif classique, accessible au plus grand nombre, mais pas un film élitiste avec juxtaposition de morceaux de la vie quotidienne qui dure 4 heures comme des films de Jonas Mekas.
A la base, tu te voyais devenir réalisateur underground ?
Non, par forcément, mais réalisateur oui.Underground j’y suis resté par la force des choses, après avoir sorti Omelette et Les Yeux brouillés en 1998 et 2000, j’ai écrit un scénario assez classique intitulé Comment faire un enfant à Françoise Létoile ?, avec Julie Depardieu, mais le film ne s’est pas fait car la manière de procéder des producteurs français m’a conduit à rester dans le milieu un peu fermé, tourné à la maison, avec les moyens du bord. Tout est fait de façon autonome et totalement marginale par rapport au système de production actuel.
Guillaume tu es un jeune acteur talentueux, qui passe de la comédie au drame, qu’est-ce qui t’a amené à entrer dans le milieu d’un cinéma que l’on pourrait dire parallèle, car surtout distribué en DVD et non en salle.
C’est le plus grand des hasards, sans penser à un plan de carrière. C’est par un site de rencontres gays que je suis entré dans cet univers par un complet accident, par l’intermédiaire d’un photographe avec lequel j’avais fait quelques photos, avec lequel Ilmann Bel en avait fait également. Il est tombé sur des clichés et c‘est comme ça que je me suis retrouvé dans Statross le magnifique.
Rémi
tu es réalisateur, scénariste, acteur, producteur et distributeur de
films et malgré tes multiples récompenses dont un Freedom Award aux États Unis, tu es peu médiatisé en France, d’où vient à ton avis cette
absence d’exposition ?
Tout simplement parce que les journalistes et les médias français ne s’intéressent exclusivement qu’aux films qui sortent en salles. Pour eux, le vidéo-art ce n’est pas du cinéma, à partir de là, ils ne chroniquent pas ce genre de films. Je ne le suis que dans les magazines gays, parce que les journalistes connaissent mon travail, mais quand j’ai crée ma société en 2004, il était difficile d’avoir un article dans ces magazines, maintenant c’est le cas, mais il m’est toujours difficile d’en avoir dans les magazines classiques. Là ou j’ai pu en obtenir comme dans Studio ou Ciné Live, c’est parce que des journalistes me connaissaient du temps où Omelette et Les yeux brouillés étaient sortis en salles. Il y a une sorte d’ostracisme envers les films tournés à la maison, sans aide du CNC, sans aides officielles et sans producteurs. Pour eux ce sont des films amateurs que l’on ne chronique pas.
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Tout simplement parce que les journalistes et les médias français ne s’intéressent exclusivement qu’aux films qui sortent en salles. Pour eux, le vidéo-art ce n’est pas du cinéma, à partir de là, ils ne chroniquent pas ce genre de films. Je ne le suis que dans les magazines gays, parce que les journalistes connaissent mon travail, mais quand j’ai crée ma société en 2004, il était difficile d’avoir un article dans ces magazines, maintenant c’est le cas, mais il m’est toujours difficile d’en avoir dans les magazines classiques. Là ou j’ai pu en obtenir comme dans Studio ou Ciné Live, c’est parce que des journalistes me connaissaient du temps où Omelette et Les yeux brouillés étaient sortis en salles. Il y a une sorte d’ostracisme envers les films tournés à la maison, sans aide du CNC, sans aides officielles et sans producteurs. Pour eux ce sont des films amateurs que l’on ne chronique pas.
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INTERVIEW DE GUILLAUME ET REMI DANS 2X DU 2 JUILLET 2008

HERVE CHENAIS (A GAUCHE) ET REMI LANGE (AU CENTRE) AU FESTIVAL DE BERLIN (BERLIN PORN FILM FESTIVAL 2009)
Rencontre avec ce réalisateur passionné et son comédien, Guillaume...
-Rémi, pouvez-vous nous présenter l’histoire de « Devotee » ?
C’est l’histoire d’un homme qui a un physique différent, complètement inhabituel. Au début, il est confronté à une sorte de solitude masturbatoire et il se met à rechercher quelqu’un sur internet qui pourrait être attiré par son corps, d’où le terme « Devotee ».
-Guillaume, comment avez-vous réagi quand Rémi vous a soumis le scénario ?
J’étais content parce que cela exigeait un travail difficile de comédien. Je n’avais pas la moindre idée de cette particularité sexuelle. Je n’avais jamais vu, imaginé le concept. J’ai accepté ce rôle pour la dimension d’exigence par rapport au jeu d’acteur et un certain intérêt par rapport à la thématique.
-Rémi, on retrouve une équipe de fidèles autour de vous. A l’écran : Antoine Parlebas, votre compagnon de longue date, Ilmann Bel de « Beurs Appart’ » ; à la musique : Jann Halexander, le réalisateur de « Occident », sorti le 20 Mars… sans oublier Guillaume qui a participé avec vous et Hervé Chenais (à qui l’on doit l’idée originale), à l’écriture du scénario. Comment s’est déroulée la fabrication de ce film ?
Le film est né de la rencontre avec ce corps différent, celui d’Hervé Chenais. Je lui ai demandé d’écrire un scénario car je connaissais mal son univers quotidien, ses problèmes. Ensuite, on a commencé à tourner avec quelques modifications (désistement du premier comédien choisi, changement de lieu de tournage…). Comme d’habitude, j’ai fait appel à mes amis, aux gens de ‘la famille’ pour construire le film.
-Guillaume, les scènes de sexe avec Hervé ont-elles été difficiles à tourner ?
Certains moments ont été un peu compliqués, difficiles, avec des surprises ou des choses qu’on n’imagine pas du point de vue du contact sensoriel… mais ce n’est pas non plus de l’héroïsme total ! J’ai dû aller au bout de mes propres tabous puisqu’il a fallu s’habituer au corps d’Hervé, d’abord en photos pour ne pas être directement confronté à cette différence. Le film parle de choses qu’on ne voit pas d’habitude - ou que l’on ne veut pas voir – et cela oblige à penser que des actes très simples peuvent, pour d’autres, être beaucoup plus compliqués. Dans la réflexion personnelle, c’est enrichissant.
-Rémi, « Devotee » a été présenté en première mondiale à Bruxelles, il est sélectionné aux festivals NEWFEST de New York et OUTFEST de Los Angeles et un distributeur américain s’intéresse au film… En France, vous êtes votre propre distributeur car vous ne trouvez aucun producteur pour vous soutenir sur des projets de ce genre. Comment expliquez-vous cela ?
Le distributeur américain s’intéresse à « Devotee » car aux États-Unis, il y a un potentiel commercial qui n’existe pas en France où je ne suis pas un réalisateur ‘bankable’, vu que mes films « Omelette » et « Les Yeux brouillés » ont fait peu d’entrées. Je suis un cinéaste exigeant, dans le sens où je ne veux pas qu’on m’impose, par exemple, un happy end ! De plus, j’aborde des sujets pas du tout commerciaux. Si je présente « Devotee » à un producteur gay ou pas d’ailleurs, il ne va pas miser une seconde là-dessus ! Si je n’avais pas ma propre boîte de production, je ne sais pas comment je ferais pour faire mes films. Aujourd’hui, cette solution me satisfait car je travaille avec des amis, et j’ai une liberté totale.
-Guillaume, vous faites aussi partie de l’aventure « Beurs Appart’ », dont le deuxième volet est sorti le 23 Mai. Dites-nous comment vous êtes arrivé sur ce projet et que représente pour vous cette série qui mets en scène des Beurs gays ?
Je suis arrivé sur « Beurs Appart’ » grâce à Ilmann Bel avec qui j’avais travaillé, sous la direction de Rémi, sur « Stratoss le magnifique » en 2006. J’ai tout de suite accepté le projet car les ambiances de tournage sur ce genre d’aventures sont toujours extraordinaires. Je ne pense pas qu’on puisse considérer « Beurs appart’ » comme une série à thèse car ce n’est pas tellement militant. C’est avant tout un divertissement. Disons que c’est un exemple de la diversité des rapports des Beurs et de l’homosexualité.
-Rémi, dans les bonus de « Devotee », on trouve deux de vos courts-métrages, plus « Blessure secrète » de Baptiste Lamy, que vous tenez à nous présenter…
Je pense que Baptiste Lamy est le Kenneth Anger français. Ce film-là, lui aussi, pose la question du corps différent et cela va vraiment bien avec « Devotee ». Il va très loin dans la représentation du corps, du sien en l’occurrence.
-Rémi et Guillaume, quels sont vos projets ?
Rémi : Comme on s’entend bien, je pense que je ferai appel à Guillaume pour un des mes prochains films. Autrement, j’ai toujours l’intention de tourner « Comment faire un enfant à Françoise Létoile ? » ! Et j’ai un autre projet en écriture…
Guillaume : Continuer « Beurs Appart’ ». Le 3 va bientôt être tourné… Et pour les projets avec Rémi, il a répondu pour moi !
-Rémi, pouvez-vous nous présenter l’histoire de « Devotee » ?
C’est l’histoire d’un homme qui a un physique différent, complètement inhabituel. Au début, il est confronté à une sorte de solitude masturbatoire et il se met à rechercher quelqu’un sur internet qui pourrait être attiré par son corps, d’où le terme « Devotee ».
-Guillaume, comment avez-vous réagi quand Rémi vous a soumis le scénario ?
J’étais content parce que cela exigeait un travail difficile de comédien. Je n’avais pas la moindre idée de cette particularité sexuelle. Je n’avais jamais vu, imaginé le concept. J’ai accepté ce rôle pour la dimension d’exigence par rapport au jeu d’acteur et un certain intérêt par rapport à la thématique.
-Rémi, on retrouve une équipe de fidèles autour de vous. A l’écran : Antoine Parlebas, votre compagnon de longue date, Ilmann Bel de « Beurs Appart’ » ; à la musique : Jann Halexander, le réalisateur de « Occident », sorti le 20 Mars… sans oublier Guillaume qui a participé avec vous et Hervé Chenais (à qui l’on doit l’idée originale), à l’écriture du scénario. Comment s’est déroulée la fabrication de ce film ?
Le film est né de la rencontre avec ce corps différent, celui d’Hervé Chenais. Je lui ai demandé d’écrire un scénario car je connaissais mal son univers quotidien, ses problèmes. Ensuite, on a commencé à tourner avec quelques modifications (désistement du premier comédien choisi, changement de lieu de tournage…). Comme d’habitude, j’ai fait appel à mes amis, aux gens de ‘la famille’ pour construire le film.
-Guillaume, les scènes de sexe avec Hervé ont-elles été difficiles à tourner ?
Certains moments ont été un peu compliqués, difficiles, avec des surprises ou des choses qu’on n’imagine pas du point de vue du contact sensoriel… mais ce n’est pas non plus de l’héroïsme total ! J’ai dû aller au bout de mes propres tabous puisqu’il a fallu s’habituer au corps d’Hervé, d’abord en photos pour ne pas être directement confronté à cette différence. Le film parle de choses qu’on ne voit pas d’habitude - ou que l’on ne veut pas voir – et cela oblige à penser que des actes très simples peuvent, pour d’autres, être beaucoup plus compliqués. Dans la réflexion personnelle, c’est enrichissant.
-Rémi, « Devotee » a été présenté en première mondiale à Bruxelles, il est sélectionné aux festivals NEWFEST de New York et OUTFEST de Los Angeles et un distributeur américain s’intéresse au film… En France, vous êtes votre propre distributeur car vous ne trouvez aucun producteur pour vous soutenir sur des projets de ce genre. Comment expliquez-vous cela ?
Le distributeur américain s’intéresse à « Devotee » car aux États-Unis, il y a un potentiel commercial qui n’existe pas en France où je ne suis pas un réalisateur ‘bankable’, vu que mes films « Omelette » et « Les Yeux brouillés » ont fait peu d’entrées. Je suis un cinéaste exigeant, dans le sens où je ne veux pas qu’on m’impose, par exemple, un happy end ! De plus, j’aborde des sujets pas du tout commerciaux. Si je présente « Devotee » à un producteur gay ou pas d’ailleurs, il ne va pas miser une seconde là-dessus ! Si je n’avais pas ma propre boîte de production, je ne sais pas comment je ferais pour faire mes films. Aujourd’hui, cette solution me satisfait car je travaille avec des amis, et j’ai une liberté totale.
-Guillaume, vous faites aussi partie de l’aventure « Beurs Appart’ », dont le deuxième volet est sorti le 23 Mai. Dites-nous comment vous êtes arrivé sur ce projet et que représente pour vous cette série qui mets en scène des Beurs gays ?
Je suis arrivé sur « Beurs Appart’ » grâce à Ilmann Bel avec qui j’avais travaillé, sous la direction de Rémi, sur « Stratoss le magnifique » en 2006. J’ai tout de suite accepté le projet car les ambiances de tournage sur ce genre d’aventures sont toujours extraordinaires. Je ne pense pas qu’on puisse considérer « Beurs appart’ » comme une série à thèse car ce n’est pas tellement militant. C’est avant tout un divertissement. Disons que c’est un exemple de la diversité des rapports des Beurs et de l’homosexualité.
-Rémi, dans les bonus de « Devotee », on trouve deux de vos courts-métrages, plus « Blessure secrète » de Baptiste Lamy, que vous tenez à nous présenter…
Je pense que Baptiste Lamy est le Kenneth Anger français. Ce film-là, lui aussi, pose la question du corps différent et cela va vraiment bien avec « Devotee ». Il va très loin dans la représentation du corps, du sien en l’occurrence.
-Rémi et Guillaume, quels sont vos projets ?
Rémi : Comme on s’entend bien, je pense que je ferai appel à Guillaume pour un des mes prochains films. Autrement, j’ai toujours l’intention de tourner « Comment faire un enfant à Françoise Létoile ? » ! Et j’ai un autre projet en écriture…
Guillaume : Continuer « Beurs Appart’ ». Le 3 va bientôt être tourné… Et pour les projets avec Rémi, il a répondu pour moi !
À quelle occasion vous êtes-vous rencontrés et pourquoi ce désir
de travailler ensemble ?
Rémi Lange : Nous nous sommes rencontrés au Printemps des
associations en avril 2005. Le stand d’Hervé était en face du
mien. Nous avons sympathisé et comme je vendais les DVD de mes films, je l’ai orienté sur ceux susceptibles de l’intéresser
comme « Mes parents » ou « Le zizi de Billy ».
de travailler ensemble ?
Rémi Lange : Nous nous sommes rencontrés au Printemps des
associations en avril 2005. Le stand d’Hervé était en face du
mien. Nous avons sympathisé et comme je vendais les DVD de mes films, je l’ai orienté sur ceux susceptibles de l’intéresser
comme « Mes parents » ou « Le zizi de Billy ».
Hervé Chenais :
J’ai été très heureux de rencontrer Rémi à cette occasion : je
connaissais certains de ses films et j’avais lu pas mal d’articles le
concernant. L’authenticité de ses films me touche
particulièrement : il sait raconter la vraie vie, sans paillettes. Je l’ai retrouvé en 2006 à ce même salon et il m’a alors proposé d’évoquer à travers un fi lm le sujet me concernant. C’était précisément mon souhait, ayant auparavant abordé quelques cinéastes dans ce sens.
Comment vous êtes-vous répartis la tâche ?
R.L. : Je connaissais mal ce sujet et comme je considérais qu’il appartenait à Hervé, je lui ai demandé d’écrire un scénario. J’aime qu’un auteur ou un comédien se livre totalement et fasse entièrement confiance au réalisateur. Hervé s’est mis à nu : il a révélé ses problèmes, son quotidien, son corps.
H.C. : J’ai écrit un premier scénario entre avril et septembre 2006, tout en ayant à l’esprit que je jouerai les scènes que j’imaginais. J’ai alors transmis ce texte à Rémi et il a fallu le revisiter sous forme de huis clos, car cette première version impliquait trop de décors et de personnages. Je voulais aussi que Rémi marque son empreinte et que le deuxième acteur, Guillaume, puisse participer à un film dont il serait fier car son rôle n’est pas facile à tenir. Il a d’ailleurs apporté trois idées de scènes qui n’auraient jamais existé sans lui !
particulièrement : il sait raconter la vraie vie, sans paillettes. Je l’ai retrouvé en 2006 à ce même salon et il m’a alors proposé d’évoquer à travers un fi lm le sujet me concernant. C’était précisément mon souhait, ayant auparavant abordé quelques cinéastes dans ce sens.
Comment vous êtes-vous répartis la tâche ?
R.L. : Je connaissais mal ce sujet et comme je considérais qu’il appartenait à Hervé, je lui ai demandé d’écrire un scénario. J’aime qu’un auteur ou un comédien se livre totalement et fasse entièrement confiance au réalisateur. Hervé s’est mis à nu : il a révélé ses problèmes, son quotidien, son corps.
H.C. : J’ai écrit un premier scénario entre avril et septembre 2006, tout en ayant à l’esprit que je jouerai les scènes que j’imaginais. J’ai alors transmis ce texte à Rémi et il a fallu le revisiter sous forme de huis clos, car cette première version impliquait trop de décors et de personnages. Je voulais aussi que Rémi marque son empreinte et que le deuxième acteur, Guillaume, puisse participer à un film dont il serait fier car son rôle n’est pas facile à tenir. Il a d’ailleurs apporté trois idées de scènes qui n’auraient jamais existé sans lui !
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